Jacqueline Benz (CHE)

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Depuis sa résidence au Caire en 2008, Jacqueline Benz poursuit ses va-et-vient entre la Suisse et l’Égypte. Elle continue ainsi à interroger les appartenances culturelles. Des espaces comme une mosquée inversée ou des guérites de policier acquièrent une signification nouvelle en perdant leur usage. Le déplacement et la mise en relation sont donc au fondement de son travail artistique.
La participation de Jacqueline Benz à cette exposition d’artistes étrangers lui a fait choisir d’intervenir par des textes en arabe. «La haya illa haya» reprend la technique de la kiswa, broderie des versets du Coran qui recouvrent la Kaaba. «Il n’est de vie que la vie» répond ainsi à la déclaration inaugurale de «il n’est de Dieu que Dieu». Les prises de grimpe au mur inscrivent une expression qui exprime l’effort d’escalader, «grimper au mur» équivaut à marcher sur les mains pour souligner l’effort à faire pour obtenir l’impossible. En se servant des lettres pour escalader le mur, c’est bien le langage à lui seul qui permet de réaliser l’impossible.

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